Coquin de sort
Victor ALLAIN est natif de Beauvoir. Piqueur de puits, il est condamné pour vol à 20 ans de travaux forcés, et interné au bagne de Rochefort. Il s'en évade en 1843 mais est repris quelques jours plus tard. Ce n'est pourtant pas ce qu'augurait son baptême : en effet, son acte de naissance en 1802 nous apprend que ses parrain et marraine étaient Victor Joseph GAIGNIARD, brigadier de gendarmerie à Beauvoir, et Marguerite DALLENSON, épouse du commandant CARRÉ, autre gendarme.
Quatre noces
Parmi les gens étant nés ou ayant vécu à La Foye, certains se sont mariés jusqu'à quatre fois :
Parmi les gens étant nés ou ayant vécu à La Foye, certains se sont mariés jusqu'à quatre fois :
- Renée GRISLARD (née vers 1632), épouse en dernière noce de Toussaint DORNAT en 1682, veuve de Jacques LOIZEAU, et auparavant de Louis ROUSSELIER et Jean BERTHOUIN.
- Charles BERNEGOUE (ca 1675-1763), comme cela est indiqué lors de son décès (à l'âge de 78 ans), fut marié avec Marie BERTHOUIN, Marie Madeleine DUGUÉ, Renée HURTEAU et Renée PÉTREAU.
- François CLOUZEAU (ca 1724-1794), journalier, fut marié successivement avec Françoise ARNAULT, Marie Madeleine BURGAUD, Marguerite ALLAIN et Élisabeth BAUDIN.
- Jacques SAUNIER (1818-1880), cultivateur et propriétaire né à La Foye, parti s'installer en Algérie Française où il épousa Thérèse Adélaïde CHAMOLLE en 1851, Rosalie MAZADE en 1856, Marie Françoise SOREL en 1858, et Catherine DUMONNET en 1866. Les conditions de vie en Afrique du nord devaient être rudes puisque Thérèse est morte âgée de 19 ans (l'année de son mariage avec Jacques), Rosalie de 33 ans, Marie de 27 ans et Catherine de 43 ans.
Et même cinq fois :
- Athalie VIEN, fille d'Alcide (ce dernier né à La Foye en 1856 et arrière-petit-fils d'André Augustin VIEN), qui en l'espace de 30 ans épousa successivement à Niort Ulysse BELLE (en 1914, tué en 1918), Marcel Georges Marie BOURIAUD (en 1920, décédé en 1922), puis à Paris Maurice Henri AUROUX (en 1924, mort avant 1930), Gaston Louis COUDERC (en 1930, peut être mort durant la Deuxième Guerre), puis enfin Jean François Charles BANNELIER (en 1945). Ses trois premiers époux étaient employés aux chemins de fer.
Destins liés
Deux couples qui naquirent la même année, vécurent ensemble et décédèrent le même jour :
- Pierre RACAPÉ, dit de la Noue et Marie GAUTREAU, décèdent le même jour, le 11 juin 1716, âgés tous deux de 74 ans.
- De même, Jean ARNAULT le Jeune, dit Bannoir, et son épouse Marie Anne BRISSET décèdent ensemble le 15 décembre 1788, âgée tous deux de 80 ans.
Nés le même jour :
- Aimé SARAZIN et Louise ALLAIN se marièrent en 1849 à La Foye. Tous deux étaient nés le 23 octobre 1819 à quelques heures d'intervalle. Pratique pour ne pas oublier l'anniversaire de l'autre...
Poisson ou Bélier
Michel Louis THOMAS, marchand et fabriqueur (;), et Marie COMBE eurent sept enfants, de 1742 à 1748. Il en naquit un en mars ou avril de chaque année successive :
Michel Louis THOMAS, marchand et fabriqueur (;), et Marie COMBE eurent sept enfants, de 1742 à 1748. Il en naquit un en mars ou avril de chaque année successive :
- Thérèse (baptême manquant)
- Catherine, mars 1743
- Marie Madeleine, avril 1744
- Marthe, avril 1745
- Jean Louis, mars 1746
- Françoise Madeleine, mars 1747
- Marie Suzanne, mars 1748
Presque jumeaux
Le 4 octobre 1818, les épouses de deux frères eurent chacune un enfant avec seulement trois heures d'écart :
Le 4 octobre 1818, les épouses de deux frères eurent chacune un enfant avec seulement trois heures d'écart :
- À cinq heure du matin, Marie GUITTEAU, épouse de Jacques BONNEAU, accouchait d'un fils.
- À huit heure, c'était au tour de Marie GIRAUDEAU (avec une fille), épouse de François BONNEAU, frère dudit Jacques.
Le premier divorce (en 1794)
Le premier divorce à La Foye fut requis en décembre 1794 à l'initiative d'une femme, Madeleine BAUDIN. Leur histoire a fait l'objet de ce billet.
Le premier divorce à La Foye fut requis en décembre 1794 à l'initiative d'une femme, Madeleine BAUDIN. Leur histoire a fait l'objet de ce billet.
Un baptême et un enterrement le même jour, pour la même famille
Le 15 décembre 1708, Pierre ROUSSEAU et Marie BARREAU baptisent leur fille Anne. Ce qui est inhabituel, c'est qu'à cette cérémonie succède apparemment l'enterrement de Marie, sa sœur âgée de quatre ans. Mais l'acte est confus : MACARTHY écrit que l'enterrement à lieu le même jour, tout en donnant une date différente à la fin :
Le 15 décembre 1708, Pierre ROUSSEAU et Marie BARREAU baptisent leur fille Anne. Ce qui est inhabituel, c'est qu'à cette cérémonie succède apparemment l'enterrement de Marie, sa sœur âgée de quatre ans. Mais l'acte est confus : MACARTHY écrit que l'enterrement à lieu le même jour, tout en donnant une date différente à la fin :
Le 15 décembre 1708 a été baptisé Anne, fille légitime de Pierre Rousseau et Marie Barreau. Elle a eu pour parrain Joseph Hérissé et pour marraine Anne Jacob. Tous ont déclaré ne pas savoir signer. Fait par moi curé soussigné. Le même jour, j'ai enterré Marie Rousseau, âgée de quatre ans, dans le cimetière de ce lieu. Ce aujourd'hui le 27 décembre 1708.
Pas si difficile à déchiffrer que ça...
En fait, après nous être évertué à le lire, sans succès, nous nous sommes aperçu que l'acte suivant était le même, repris de la plume d'un greffier. Louis se contente cette fois-ci de le signer.
Le sort des personnes âgées
En août 1754 décède Jeanne BONNEAU, âgée de 75 ans, réduite à la mendicité après la mort de son mari, Simon CAILLEAU, de la paroisse d'Épannes. Elle avait apparemment trouvé refuge chez Jean GUITTEAU, qui l'hébergeait alors à Limouillas.
L'affaire du meurtre de Pierre ARNAULT
C'est à notre connaissance la seule affaire criminelle relatée dans les registres de La Foye. En 1785, c'est le curé André Jules BORY, alors âgé de 68 ans, qui nous en fait part lorsqu'il rédige l'acte de décès de Pierre :
En juin 1743, Louis LIGAULT, curé de La Foye depuis 1717, âgé de 56 ans, rédige ce qui est peut être son dernier acte. Il est très mal portant et mourra l'année suivante, en août. Quant à l'acte, c'est un décès mais de qui ?
En fait, après nous être évertué à le lire, sans succès, nous nous sommes aperçu que l'acte suivant était le même, repris de la plume d'un greffier. Louis se contente cette fois-ci de le signer.
Le sort des personnes âgées
En août 1754 décède Jeanne BONNEAU, âgée de 75 ans, réduite à la mendicité après la mort de son mari, Simon CAILLEAU, de la paroisse d'Épannes. Elle avait apparemment trouvé refuge chez Jean GUITTEAU, qui l'hébergeait alors à Limouillas.
L'affaire du meurtre de Pierre ARNAULT
C'est à notre connaissance la seule affaire criminelle relatée dans les registres de La Foye. En 1785, c'est le curé André Jules BORY, alors âgé de 68 ans, qui nous en fait part lorsqu'il rédige l'acte de décès de Pierre :
Le 18 Juillet 1785 a été inhumé dans le cimetière de ce lieu le corps de Pierre Arnaud, dit Bernuchon, âgé d'environ 45 ans, tué et mort d'un coup de fusil (dont la voix publique accuse son frère même, Louis), exhumé le 21 par ordonnance de M. le Sénéchal, et ouvert par un médecin et un chirurgien de Niort qui ont fait leur rapport. Ont assisté à ses funérailles Pierre Delage, beau-frère, Jacques Arnaud dit le Fillacier, beau-frère, Jacques Arnaud dit Berthelot, etc., qui ont déclaré ne savoir signer.