La poste

 L'Histoire de la poste de La Foye

Un dossier retrouvé aux archives départementales, montre les nombreux échanges entre la Mairie, le Ministère des Postes, et la Préfecture des Deux-Sèvres, car bien sûr, l'ouverture d'un nouveau bureau nécessitait l'autorisation du ministère, puis son financement par le préfet, même si la commune devait en final contracter un prêt pour la construction d'un bâtiment dédié.

     En 1911 La Foye veut son Bureau de Poste

    1914 - 1915  La construction du nouveau Bureau

    1916 - 1965  Les 50 ans de vie du bureau

    Le bureau Téléphonique

    Les porteurs de dépêches

    Petite Philatélie de La Foye

 

Les tout débuts du courrier
Avant la Révolution, presque aucun courrier ne circulait dans la région. Les seuls bureaux de Poste existants étaient celui de Niort, ouvert en 1675, et celui de Mauzé, ouvert en 1690 en tant que relais sur la route de La Rochelle. C'était l'époque de la Poste aux Lettres et aux Chevaux avec des diligences parcourant les routes en mauvais état de l'époque. Les bureaux étaient attenant à des auberges accueillant équipages et passagers. Pour envoyer une lettre, il fallait envoyer un porteur vers l’un de ces bureaux, ce qui à l’époque était compliqué et très long.

Écurie de poste au XVIIe siècle
[source : Petite histoire de la poste en France]
   

Le facteur [source : La poste à Paris en 1653]
 
A chaque Relais l'on devait changer les chevaux. 
 
 
Un relais de Diligences à Beauvoir
Progressivement, les relais deviendront de vraies auberges capables d’accueillir des voyageurs voyageant en diligence.
 
 
On ne sais pas exactement quand le premier relais fut créé à Beauvoir, en tout cas il correspondait à la distance nécessaire pour faire reposer chevaux et équipages à partir de Niort ou de Loulay.
 
C'est en 1708 que parait le premier « livre de Poste » qui indique la liste des routes et des relais présents sur le territoire de France, la distance qui sépare ceux-ci (+/-16 km) et le prix à payer au maître poste. 

C'est ce mot de "Poste", distance que parcoure en moyenne un équipage chaque jour, qui donnera le nom à  l'institution que nous connaissons aujourd'hui. 

Ce livre sera imprimé chaque année. Sur l'édition de 1782 on voir apparaître Beauvoir sur la route de Saintes.

Livre de Poste de 1782


Il semble qu'a cette période le relais de poste se trouvait à  coté de la mairie actuelle, les bâtiments à l'arrière permettant d’accueillir chevaux et Diligence. D’ailleurs à cet emplacement un restaurant a longtemps conservé le nom d' Auberge des voyageurs".

 
Il est possible qu'a ces époques certains courriers de la Foye aient été  acheminés et confiés à des cochers de Diligence passant par Beauvoir quand le destinataire se trouvait à Niort ou à Saint-Jean d'Angély, mais l'arrivée était très aléatoire. Nous n'en avons pas retrouvés.

Février 1807, un premier bureau de Poste à Beauvoir.
Ce sera le passage des troupes de Napoléon 1er en partance vers le sud et les Pyrénées, puis plus tard pour l'Espagne pour y faire la guerre (De Novembre 1908 à Janvier 1909), qui en fera la nécessité. 
En effet il fallait une organisation de communication rapide avec l'intendance restée à Paris.  
Ce premier bureau ouvrira officiellement le 6 février 1807, Il servira principalement pour le courrier militaire. Il est probable qu'il ait été installé dans les bâtiments du relais de Diligences, ou juste à coté.
Il fermera lors de l'abdication de l'Empereur en Mai 1814.
 
1814, Retour à la situation antérieure. 
Depuis cette fermeture, et jusqu'à l'organisation d'une vraie Poste dans la région, la quasi totalité du courrier restera local, et sera acheminé par un "porteur", le plus souvent un domestique, au domicile du destinataire, comme on peut le voir ci-dessous dans ce courrier adressé en Août 1816 par André-Augustin Vien, ancien maire de La Foye à son successeur Gabriel Manceau
 

A Monsieur,  Monsieur…
Répété deux fois en tête des lettres: C’est la survivance d’un usage de politesse du Moyen-Âge ou l’on donnait du «Monseigneur» aux personnages importants, voire « Monsieur » au Roi.
16 Septembre 1819. Lettre de Jean Savignac, habitant La Mirauderie, transmise par porteur au Maire de La Foye, Gabriel Manceau.

 
1829 : Création de la Poste Rurale en France
En ce début de XIXème siècle, seuls les bureaux principaux étaient desservis. Le service de la Poste Rurale ne sera officialisé qu'en 1829 sous le roi Charles X, (loi des 3 et 10 juin 1829), permettant à toutes les communes du Royaume de France, jusqu'à la plus petite, de bénéficier de la levée et de la distribution du courrier. Pour cela, l'on prévoyait de lancer sur les chemins une armée d’agents afin d’opérer la collecte et la distribution du courrier auprès de tous les Français. 
Cette réforme sera mise en œuvre dès le premier Avril 1830. En complément de la création de nouveaux bureaux de distribution dans les cantons et gros bourgs. Ceci signifiera aussi l'installation de boîtes aux lettres dans les quelques 35 000 communes encore dépourvues de service postal. Pour le service de ces boîtes, 5 000 facteurs ruraux seront recrutés.
 
Août 1832, un second bureau ouvre à Beauvoir
Il fera partie des nombreux bureaux ouverts dans les Canton des Deux-Sèvres, suite à la création de la Poste rurale.
La création du corps des facteurs ruraux sera une vraie révolution et désenclavera toute notre région. Enfin, le courrier pouvait arriver et partir du village avec une organisation dédiée à son transport !

D’abord bureau de distribution (ne pouvant pas effectuer de transactions financières), le bureau de Beauvoir deviendra bureau de direction en Novembre 1845 (capable de gérer toutes les opérations postales)
En effet il desservait toutes les communes des alentours et peu à peu le volume de courrier s'était développé, sans compter la correspondance de plus en plus nombreuses des notaires, médecins et commerçants.

A cette époque, il y avait trois départs par semaine vers Saint-Jean-d’Angély : les mardi, vendredi et dimanche. Pour Niort c’était les lundi, jeudi et samedi. Il semble que ce bureau ait très peu servi. A ce jour on n'a pas rencontré de courriers qui y aient été postés dans cette période. Plus tard, l'on empierrera dans la forêt la route desservant Chizé à partir de Beauvoir, ce bureau ayant été ouvert en avril 1861.

Le bureau de poste de Beauvoir déménagera à plusieurs reprises. Au début des années 1900, il était situé sur la rue de Saint-Jean-d’Angély.

Bureau de poste à Beauvoir, ca 1900

 

C'est donc à partir de mi-1862 que les habitants de la commune de La Foye pourront porter leur courrier au bureau de Beauvoir.

C'est ce que fera dès Octobre de cette année un habitant du hameau de la Mirauderie. C'est le premier courrier retrouvé à ce jour.
Dans cette lettre du 7 octobre 1832, A. Lemont (?), écrit de la Mirauderie, hameau de La Foye, à sa mère habitant à Fontenay-le-Comte. La lettre a été postée à Beauvoir, où l'on apposa le cachet linéaire du bureau de poste du bourg. Elle arriva le lendemain à Niort où elle reçut le grand cachet circulaire du bureau. On y parle du début des vendanges…
 

A l’époque, ni timbres ni enveloppes, mais une simple feuille de papier pliée soigneusement, et le postier avait inscrit à la main le prix à payer pour l’acheminement, ici le chiffre 2 (signifiant 2 décimes, soit 20 centimes).  A  noter que le département des Deux Sèvres portait alors le numéro 75.

 

 

Le service de facteurs.
Il faudra attendre 1835, pour qu'un premier service de facteur desserve le village de La Foye.
Au début ce sera tous les deux jours. Il se déplacera à pied, plus tard en bicyclette.

 

Avant 1830, pas de facteur en milieu rural. Il faut aller chercher son courrier. 

De fait, plus de 260 000 lettres par an partent au rebut. D’abord 5000, les facteurs ruraux ont un métier éprouvant. 

Jusqu’en 1890, ils seront payés au kilomètre parcouru.

 



On reconnaît les facteurs à leur pantalon et guêtres de toile bleue. Sur leur veste à col droit en drap rouge, ils portent une plaque « facteur rural ».

 
L'installation des premières boites aux lettres
Conjointement avec le recrutement de facteurs faisant une tournée à partir du bureau, une boite aux lettre avait été installée au bourg, puis plus tard dans les autres villages de la commune..
Il faut noter que le recrutement et le salaire des facteurs étaient à la charge de la Poste, mais que l'installation des boites aux lettres et leur entretien état à la charge de la municipalité.
Plusieurs sociétés proposaient des modèles agréés. Leur apparence variera au fil des années.
 
Boite aux lettres rurales en bois et métal peint. Serrure Delachenal
à 2 indicateurs de levée vers 1880.
 
  
Dans cette boite aux lettres avait été installée avec à l’intérieur un cachet, qui devait être apposée sur le courrier lorsqu’il était ramassée, et qui permettait d’identifier le lieu. Ce cachet portait la lettre « F »., les lettres A à E étant réservés aux villages plus près de Beauvoir, dans l'ordre de la tournée effectuée par le facteur. 
 

Plusieurs autres boites furent installées par la suite, qui porteront d’autres lettres.

Dans le courrier ci-dessous, datant de février 1838, Anatole Marchand, charron à La Foye, écrivait à un fournisseur de Fontenay-le-Comte. La lettre a été postée dans la boite « F » du bourg, où elle a été ramassée par le facteur. Elle fut ensuite remise au bureau de Beauvoir, avant d’être acheminée au bureau de Niort qui la porta à Fontenay.
 
Lettre "F" identifiant la boite, dans le petit cercle noir en bas à gauche,
le cachet du bureau de Beauvoir en haut à gauche,
et celui circulaire et plus large du bureau de Niort en haut à droite
  


 
 
 
Lors de sa tournée le facteur passait à la mairie pour distribuer le courrier et collecter les lettres en partance. Pas besoin d’apposer le cachet rond puisque à l’arrivée le postier de Beauvoir apposerait son petit cachet à date, qu’il avait reçu en 1838.
Ci-dessous une lettre collectée en mairie et acheminée par le facteur au bureau de Beauvoir en Juin 1848.
Elle a été écrite par.Frédéric Théodore Marchesseau, Maire de La Foye à cette époque.Elle est destinée à   Mr Beguier, un Notaire de Niort, qui recherche un document concernant une certaine Mme Audain s’étant marié à La Foye.
 
Le tarif d'acheminement de l'époque est de 20 centimes, soit 2 décimes (chiffre manuscrit "2" )
 
La lettre sera acheminée le jour même à Beauvoir, (voir cachet circulaire), puis parviendra à Niort le lendemain.

 Parfois la lettre n’était pas postée dans la boite mais remise directement au facteur lors de sa tournée. 

 Dans ce cas, il apposait son petit cachet rond « OR » (Origine Rurale), qu’il avait au fond de sa sacoche.

Dans la lettre ci-dessous, datant de mai 1851, Jean Chevalier, habitant Rue des Artisans, passe une commande de fil à broder à un marchand du Puy-de-Dôme. Il remet directement sa lettre au facteur lors de son passage. Celui-ci  a apposé le petit cachet « OR » qu'il avait au fond de sa sacoche, avant de la ramener à Beauvoir, où elle a reçue le cachet circulaire du bureau de Poste.
 

 
Extension aux villages de la commune
Dans les villages et hameaux rattachés à la commune, des boites furent installées pour éviter aux expéditeurs de se rendre au bourg. De son coté, le facteur allongea sa tournée. Ces boites dites « supplémentaires », portaient la lettre de la boite principale du village, suivi d’un numéro attribué au fur et à mesure de leur création.

 Dans un délibéré du conseil du 8 Avril 1871, on peut lire que le conseil alloue un montant de 157 francs pour installer une boite aux lettres dans le village de Treillebois. 
Le Maire est Louis-François Martin (voir signature)
 
 
À partir de 1875, on trouve une de boite à Treillebois, au Grand-Bois, puis au Puyroux. 
 
Vers 1900, apparaissent des boites en fonte, plus solide et plus étanches aux intempéries.
 
Modèle Delachénal 1900
 
Comme précédemment, le facteur doit apposer le petit cachet présent à l’intérieur de la boite, lors du relevage du courrier
 
                1911-Carte postée à la boite du Grand-Bois (Boite B/5)
 
 La tournée du facteur
Qu’il vente ou qu’il neige, été comme hiver, le facteur marche par tous les temps.
Six jours sur sept, ils parcourent près de 30 kilomètres, la plupart du temps à pied, parfois à cheval.

 


D’abord tous les deux jours, les villages du canton recevront sa visite quotidiennement qu’à partir de 1890.

 

 

Les premières tournées à bicyclette ne seront réellement encouragées qu’à partir de 1902.

 

Le facteur fait un grand parcours, et hormis la commune de La Foye, il dessert aussi le Cormenier, ce qui fait que le courrier est distribué très tard au Bourg. En Décembre 1910, le Maire s'en plaint auprès du Directeur des Postes des Deux-Sèvres. Mais celui-ci ne veut pas faire de modification.
 








Deux mois plus tard, le 27 Janvier 1911, le Maire, Félix Garnaud, réunit son conseil pour leur proposer une modification complète du circuit du facteur sur la commune.
Se sentant lésés, trois conseillers de Treillebois et Limouillas (M Geoffroy, Eugène Arnaud, Henri Izambard), voteront contre, mais au final la résolution sera adoptée. 

Le lendemain, Félix Garnaud envoie un courrier au directeur des Postes :

Monsieur le directeur,

J’ai l’honneur de vous exposer que le service des Postes, pour la commune de La Foye Monjault, pourrait se faire d’une manière plus avantageuse en desservant le bourg de La Foye en premier et sans que la tournée du facteur ne fut augmentée.
Actuellement le village de Limouillas qui compte 127 habitants, et qui n’a aucun commerçant, est desservit le premier, de 8h00 à 8h00 et demi du matin
Le village de Treillebois qui compte 265 habitants n’a pas un commerçant est desservi de 9h00 à 10h00.
Le bourg de la Foye Monjault qui compte 551 habitants, est desservi de 10h00 à midi, 
Le Grand-Bois et le Puiroux (200 habitants environ) sont desservis de midi à deux heures.
Enfin la deuxième levée se fait à La Foye de 2h00 à 3h00.
 
Si le facteur en partant de Beauvoir venait directement à La Foye Monjault, le chef-lieu serait desservi le premier, de 8h00 à 10h00 du matin, les villages du Grand-Bois et du Puyroux recevraient leur correspondance vers 11h00 à midi, la deuxième levée se ferait à La Foye, de midi à 1h00 et demi, puis Treillebois serait desservi, enfin la tournée se terminerait à Limouillas vers 3 heures.
Je viens vous faire remarquer monsieur le directeur :
1 – Que le bourg de La Foye est le point central de la tournée du facteur, la population y est plus nombreuse, il y a des foires, des marchés, un notaire, la Mairie, les écoles et plusieurs commerçants, les 4/5èmes des correspondances sont destinées pour cette localité.
2 – Que le village du Grand-Bois est le chef-lieu de la commune du grand-Prissé, et possède une école, la Mairie. Ce changement lui serait donc favorable.
3 – Que le village de Treillebois situé à un kilomètre de La Foye, ne compte pas un seul commerçant
4 – Que le village de Limouillas, situé à quatre kilomètres de La Foye, ne pourrait en aucun compte se plaindre de ce changement, car la boite est souvent vide.

J’ai l’honneur de vous soumettre cette combinaison, Mr le Directeur, et en même temps vous demander ce changement, j’ai lieu de croire, qu’après l’avoir examiné, vous l’accueillerez favorablement. "

  Cette demande fut accordée. 







 
La Foye veut son bureau !
Au début de l’année 1911, Arthur Birard était conseiller municipal. Son commerce de vins et alcools nécessitait de nombreux courriers, et la liaison avec Beauvoir n’était pas pratique. Sachant que plusieurs bureaux avaient ouvert leurs portes dans les villages environnants, il soumit au conseil la demande d’ouverture d'un bureau de poste au bourg. Le conseil était d’accord sur le principe mais voulu d'abord en connaître le coût. Une demande fut adressée à la direction des postes et à la préfecture.

Le 16 juillet 1913 le ministère des postes, via le préfet, donna son aval à la création d’un établissement de facteur-receveur. 
Birard, à présent élu Maire, convoqua aussitôt une séance extraordinaire pour le  31 juillet. Il ne restait plus qu'à trouver un local correspondant aux normes réglementaires. Le choix du maire se porta sur une partie des locaux de la maison de Mlle Boyer, située à l’intersection de la rue d’Usseau à Beauvoir et de La Foye à Vallans. Mais avant de pouvoir l'occuper, il fallait y faire d’importants travaux d'aménagement,.

À la réunion du 26 Octobre 1913, le montant de ces travaux, estimé à 3 000 francs, fut jugé excessif par le conseil, sachant qu'au final le projet serait de faire construire un nouveau bâtiment dès que le financement serai accordé.
En attendant, un autre local fut trouvé. Cette fois, c'était la maison de Ferdinand Châtain, moyennant un loyer de 200 francs et la signature d'un bail de neuf ans. 

L’administration des postes valida le local après avoir ordonné quelques modifications. C’est donc dans un bâtiment provisoire que le premier bureau de poste ouvrit ses portes, le 15 novembre 1913.

 On créera un cachet postal « Foye-Monjault » pour l’occasion, que l'on apposa dès lors sur les lettres.

Le bureau était une « recette-distribution », c'est-à-dire qu’il ne pouvait pas, dans un premier temps, effectuer d'opérations commerciales.

Carte Postale de mai 1914, quelques mois après l’ouverture du premier bureau.
À l’époque, on envoyait des courriers de La Foye vers le Grand-Bois.
Le cachet du bureau de La Foye comportait un cercle extérieur en pointillés,
indiquant qu'il était une recette-distribution.

Il semble que le premier postier fut Émile Bonneau. Mais celui était en permanence insatisfait de son salaire et effectuait régulièrement des réclamations. 
 
 

La construction du nouveau bureau fut entreprise à la veille de la guerre.
Le bureau devait être une maison avec au rez-de-chaussée le local de poste, et à l’étage un logement pour le facteur-receveur et sa famille. Après validation du plan et devis de l’architecte, la municipalité contracta un emprunt de 12 000 francs, remboursable sous trente ans. Il fallait aussi déplacer la bascule communale, ce qui coûterait 1 400 francs. Le 4 février 1914, après plusieurs discussions sur l’emplacement en haut ou en bas du champ de foire, le conseil lança un appel d'offres afin d'organiser les travaux. Quelques mois plus tard, la guerre mettait un terme au projet.

En juillet 1915, le conseil décida de relancer les travaux en régie. Au cours des deux années qui suivirent, il fallu financer des suppléments. La construction du bâtiment fut finalement achevée fin 1915, et c'est donc en Janvier 1916 qu'il ouvrira.

Lettre de Béziau, vétérinaire à La Foye, en août 1918.

 
 
Le poste téléphonique
Dès avant 1913, il se trouvait déjà un poste téléphonique au bourg. Le 23 novembre, le conseil décida de le transférer au bureau de poste. Le receveur demanda à être payé 150 francs par an pour ce service supplémentaire, incluant le portage des dépêches.

Mais de son côté, le forgeron Arsène Marchand se proposa d'assurer le même service pour 130 francs. Il obtint le poste, mais il était mobilisé en 1915. Après délibération, le conseil municipal décida de le remplacer par un dénommé Octave Migaud qui, profitant de la pénurie d'hommes, fut en mesure d'obtenir une rémunération de 200 francs par an.

Le télégraphe
Aussitôt inauguré, le nouveau bureau pouvait émettre des mandats, c'est-à-dire effectuer des ordres de virement via télégraphe.

Coupons de télégraphe émis au bureau de La Foye.

Dans les années 1940 le bureau était tenu par la famille Aubry,
 
Bureau de poste de La Foye, ca 1940-50.
 
Le postier possédait une voiture pour ses tournées qu'il effectuait l'après-midi dans toute la  commune, le matin étant gérer a trier le courrier reçu, et gérer le bureau.

 
L'après-guerre
Le bureau vécu son âge d'or entre 1950 et 1970. Ce sera la famille Baranger.qui reprendra l'activité.
 
 

 
Quelques courriers de cette époque:

Courrier d'octobre 1945 à destination de Paris.      
 
Courrier de novembre 1953.
 
Mais comme dans la plupart des villages, le volume de courrier se révélera insuffisant. 
Soumis aux contraintes de rentabilité, le bureau fermera ses portes en 1965.
 
 Il sera remplacé dans un premier temps par le passage hebdomadaire d’un fourgon ambulant, puis dans les années 1990 par un facteur en camionnette.

Bon de recouvrement des années 60
 
Désormais les courriers ne portaient plus que le cachet du bureau de Beauvoir-sur-Niort.



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